Gentrification et gated communities

L’idée de cette brochure m’est venu après le constat que les luttes contre la gentrification et la sécurité me paraissent aujourd’hui pas capable d’enrayer ne serait-ce qu’un peu l’avancé du capitalisme. J’ai donc fait le choix de reproduire ici des articles d’universitaires, non pas car leur vision, souvent réformiste, me satisfont, mais car, dans le système en place, ils/elles me paraissent les plus aptes à analyser factuellement et en profondeur un phénomène social auquel nous prenons part.

Le but de cette brochure est donc de partager des analyses afin qu’on puisse les assimiler et les critiquer dans le but de redéfinir nos théories, d’enrichir nos pratiques de luttes et les messages qu’elles véhiculent.

Cette suite de texte part du constat que la réorganisation spatiale du système capitaliste et l’exclusion des individus les plus précarisés par la gentrification, il s’étend ensuite pour déconstruire le discours de la gauche sur la mixité social, une arme du pouvoir pour mettre en place une politique de la ville excluante et fini sur un texte posant un aboutissement de ce phénomène par la mise en place d’un système ultra-sécuritaire à l’aide de gated communities.

Ici cette analyse est appliquée à la ville, mais il existe le même type de dynamique au niveau mondial pour l’immigration avec la sécurisation des frontières et les camps pour les individu les plus pauvres.

C’est selon moi, la continuité de la réorganisation sociale en cours et n’est autre que la lutte des classes d’un point de vue spatial.

 

 

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Cahier

La liberté est thérapeutique – Antipsychiatrie : Histoire et théorie

La maladie et le handicap sont aujourd’hui vu comme des réalités objectives. Malades et handicapé.e.s comme ceux et celles qui n’ont pas les capacités adéquat à la vie, sans que la norme sociale réglementant la vie ne soit remise en question. Il est toutefois assez simple de critiquer ce point de vue et prendre les réalités des dits malades et handicapés comme un fait sans essence pur, mais comme subjectivité de nos capacité intérieur vis à vis de nos conditions de vie au sein d’une société donnée. Les « maladies » ne sont donc pas des vérités immuables et clivées mais des réalités propre à chaque individus par rapport à leurs situations. Chez l’être humain, peut-être même chez tous les animaux, personne n’est apte à vivre seul tout au long de sa vie, même un quelconque ermite utilise un savoir collectif appris précédemment, ou un animal solitaire ne sera pas abandonné à la naissance. Et personne ne dira d’un bébé animal qu’il est malade ou handicapé car inapte à survivre seul. C’est donc l’organisation sociale qui permet la survie de tous. Les maladies et handicaps n’ont aucun sens à être analysés comme une catégorisation de réalité objectives, mais doivent être prise comme des caractéristiques continues et relatives. Une personne ne pouvant pas parler n’est malade que dans une société de parole et handicapé que par rapport aux autres personnes auquel il a à faire dans ce système.

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La liberté est thérapeutique

1848, révolution ratée ? – Veni Vidi Sensi

Lorsqu’on parle en France de Révolution, c’est généralement celle de 1789 qui est mentionnée, appelant avec elle son cortège d’images d’Épinal, des plus glorieuses aux plus violentes. Les autres révolutions connues au XIXe siècle sont généralement ignorées, comme toute la période, du reste, très méconnue en France. Pourtant, la Révolution de 1848 qui donna naissance à la Deuxième République mériterait d’être plus connue, tant elle regorge de leçons pour les mouvements présents et futurs. C’est en effet un bon exemple d’une révolution imprévue, pacifique, et survenue par la récupération populaire d’un mouvement venu des élites, mais c’est également une révolution rapidement récupérée par les conservateurs qui réussirent rapidement à la tourner à leur avantage.

Source : https://venividisensivvs.wordpress.com/2016/04/18/1848-une-revolution-ratee/

 

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Cahier

Existe t’il une histoire officielle ? Veni Vidi Sensi

L’Histoire officielle est dans toutes les bouches, dès qu’il s’agit de critiquer une vision historique jugée dominante. C’est une telle évidence que personne ne la définit réellement, ni n’énonce précisément ses auteurs, qui varient selon qui en parle. « L’État » ; « l’école » ; « l’oligarchie capitaliste » ; « les élites culturellement marxistes » (oui, rigolez pas, certains y croient vraiment) ou, bien entendu, les membres du « Complot™  » (qu’il soit Juif, Franc-maçon, Illuminati, Euro-atlantiste, Jésuite, ou un mélange d’un peu tout ça). Pour une Histoire officielle, ça en fait quand même beaucoup de versions contradictoires : colonialiste et raciste selon les uns, elle serait au contraire « ethno-masochiste » et « tiers-mondiste » selon les autres (quand ils ne parlent pas carrément d’ « islamo-gauchisme »). Les uns vont critiquer une école machine créatrice de roman national, tandis que les tenants de ce dernier reprochent au contraire aux programmes de ne plus apprendre aux enfants les figures et étapes centrales de ce récit.

Source : https://venividisensivvs.wordpress.com/2017/09/15/existe-t-il-une-histoire-officielle/

 

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Livret

Réaction verte et écofascisme

Alors que l’écologisme et l’environnementalisme deviennent des revendications légitimes même au sein du pouvoir, le discours critique au sein de ces mouvements est presque totalement absent, sauver la planète serait le mot d’ordre principal, la méthode pour y arriver, et donc les conséquences, ne semble guère intéresser.

Entre culpabilisation et alliance, les mouvements et associations vertes ne semblent pas toujours conscients des conséquences politiques de leurs actions. Persuader que les réflexions sur la nature sont récentes, que tout est à expérimenter et en surfant sur la mode du ni de gauche ni de droite, ces mouvements sont en permanence perdu dans leurs propres jeux politiques. D’EELV mettant en place des politiques sécuritaires, aux décroissants culpabilisant les mauvais consommateurs, ces groupes, en faisant le choix du réformisme, refuse de voire le monde vers lequel ils nous emmènent. Persuader du bien fondé moral de leur quête, ils passent trop peu de temps à projeter leurs actions dans le future, dénoncer leurs faux amis et à réfléchir au racine du problème environnementale qui, vu ce qu’ils défendent, nous mènera à l’exclusion d’une grande partie de la population aux ressources nécessaire à la vie, pour permettre la survie d’une minorité privilégiée.

 

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Cahier

Autonomie ouvrière en Espagne – Michel Amorós

Le but de cette brochure est de relater les événements relatifs à
l’autonomie ouvrière tel que cela s’est passé en Espagne dans les années 70. Cette période correspond à la fin du régime franquiste et à ce qui a été appelé « la transition démocratique », moment où les différents partis politiques ainsi que les restes du régime franquiste se sont mis d’accord pour mettre un nouveau régime politique en place.

Les mouvements sociaux ont été très présents à l’époque en Espagne Ils ont pour spécificité de très forte ampleur, et de s’être approprié les bases de la lutte anti-autoritaire, contrairement aux mouvements de la même période en Italie.

Les textes choisis ont été écrits à Miguel Amoros. Il m’ont paru plutôt intéressant après coup afin d’analyser ces événements. Il ne sont donc absolument pas représentatifs, mais sont bien l’analyse que d’une seule personne.

 

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Le communisme anarchiste – P. Kropotkine

« Toute société qui aura rompu avec la propriété privée sera forcée, selon nous, de s’organiser en communisme anarchiste. L’anarchie mène au communisme, et le communisme à l’anarchie, l’un et l’autre n’étant que l’expression de la tendance prédominante des sociétés modernes, la recherche de l’égalité »

Kropotkine est le véritable fondateur du communisme anarchiste, à savoir l’organisation économique communiste accompagnée d’une liberté totale et de l’absence de pouvoir coercitif.

Sa pensée se fonde sur le principe « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » initié par Louis Blanc. Il plaide, en outre, pour l’abolition du salariat et de l’argent remplacés par la prise au tas.

Dans une société communiste il organise la production planifiée en fonction de la demande. Il propose de régler la question de la consommation par la formule « Prise au tas pour ce qui se trouve en abondance, rationnement pour ce qui est rare ». Chaque commune indépendante doit avoir pour objectif prioritaire l’autosuffisance et l’abondance de façon à rendre la vie agréable et à satisfaire les besoins, des plus élémentaires aux plus raffinés.

La Conquête du pain, publié en 1892, est sans doute le livre de Kropotkine qui aura le plus influencé la pensée libertaire dans à sa mise en pratique.

                                                          Tiré de wikipedia

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L’oeuvre de Marx Stirner : L’unique et sa propriété – John-Henry Makay

En guise d’introduction

L’Unique et sa propriété (1844) est un livre qui se fait rare, en réimpression, selon la formule et bien ‘il figure encore sur le catalogue de sa maison d’éditions Stock, c’est la réponse qui est invariablement faite aux acheteurs. En attendant que l’œuvre de Stirner réapparaisse ou soit réédité, nous avons cru bon de traduire les pages que le regretté John Henry Mackay a consacrées a l’Unique dans son livre MAX STIRNER, SEIN LEBEN UND SEIN WERK (Max Stirner, sa vie et son œuvre, originalement écrit en 1898). Nul n’était plus qualifié, selon nous, pour résumer L’unique. Mackay a, pour ainsi dire, ressuscité Stirner, il l’a suivi pas à pas dans son existence tourmentée, il a recherché toutes les traces qu’il avait laissées, il est entré en relation avec ceux qui l’avaient connu et qui vivaient encore, il a retrouvé la maison où il est né a Bayrouth, le 25 octobre 1806 et la tombe où il a été ensevelit à Berlin, le 28 juin 1856.

Cependant, il s’agit ici beaucoup plus d’un adaptation que d’une traduction servile. Ignorant, en effet, quand l’ouvrage de Stirner sera réédité, nous avons compété le travail de Mackay en y intercalant de nombreuse citation destiné à fournir au lecteur une idée exacte de la pensée de l’auteur de L’Unique. Nous avons voulu, pour ainsi dire, donner en cette plaquette l’essence de l’Unique. Toutes les citations ont été tirées de la traduction de Robert L. Reclaire.

E. Armand

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Libertad et le mouvement des causeries populaires – Gaetano Manfredonia

Albert, dit « Libertad », anarchiste individualiste fut le fondateur du journal L’anarchie et des Causeries populaires de Montmartre.

Infirme des jambes, il marchait en s’appuyant sur des béquilles, dont il se servait comme arme dans les bagarres contre la police.

Partisan de vivre l’anarchie dès maintenant, sans concession avec le système en place, il déploya une formidable énergie, jusqu’à sa mort prématurée

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Cahier

Autonomie et effondrement

« […] une des caractéristiques de l’effondrement est la privatisation progressive de tout ce qui peut l’être, à commencer par l’espace. Ainsi, on peut sans doute voir la prolifération des murs et des gated communities sur les cinq continents comme un symptôme de cet effondrement. Autrement dit, peu importe que tout aille mal tant que ça se déroule derrière la clôture… Il va de soi que si rien n’est fait, les années à venir vont avoir comme conséquence de restreindre toujours plus le nombre de privilégiés, sans doute celles et ceux qui seront d’ailleurs les plus responsables des catastrophes à venir… »

Renaud Duterme

 

Sommaire

L’effondrement des sociétés humaines est-il inévitable ? Une critique de la collapsologie.

La plongée des collapsologues dans la regression archaïque

Contre l’effondrement : agir pour des milieux vivaces

Contre l’effondrement : pour une pensée radicales des mondes possibles

Autonomie… Tu parles !

 

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