Milieux de vie en commun et colonies – E. Armand

Il est de fait que depuis la diffusion sur une grande échelle des idées collectivistes, communistes, coopératives et anarchistes (communistes comme individualistes), il s’est trouvé des partisans de ces doctrines ou de ces conceptions pour tenter de- mettre en pratique leurs théories. Différents mobiles les poussaient : tantôt il s’agissait de démontrer la praticabilité des thèses que leurs opposants prétendaient irréalisables, tantôt on se proposait d’anticiper l’avènement de la Société future ou du « Royaume des Cieux » dont tarde si longtemps la venue, au gré de l’impatience sincère. Certains chrétiens socialistes ou anarchistes visaient tout simplement vivre en marge ou en dehors d’une société dont ils ne pouvaient plus supporter la structure antifraternelle, l’oppression capitaliste ou les bases autoritaires, selon le cas.
Les milieux libres, colonies ou communautés ont soulevé maintes discussions dans les journaux et groupes socialistes ou anarchistes. Leurs adversaires — presque toujours doctrinaires orthodoxes leur ont reproché de ne pas durer indéfiniment (?) ; de subir des échecs qui « nuisent à la propagande ; de créer de petites agglomérations d’indifférents à tout ce qui n’est pas le petit centre où se déroule. leur vie.

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