Archives de catégorie : Réédition

Anarchisme : communisme et individualisme – Max Netlau – Enrico Malatesta

Extrait :

Je ne considérerai que les théories de l’anarchisme ; et ici je suis frappé depuis longtemps par le contraste entre la grandeur des buts de l’anarchisme – la plus grande réalisation possible de la liberté et du bien-être pour tous – et l’étroitesse, pour ainsi dire, du programme économique de l’anarchisme, qu’il soit individualiste ou communiste. Je suis enclin à penser que le sentiment de l’insuffisance de cette base économique – communisme exclusif ou individualisme exclusif, selon l’école – empêche les gens d’acquérir une confiance pratique dans l’anarchisme, dont les buts généraux plaisent à beaucoup comme un bel idéal. Je sens moi-même que ni le communisme ni l’individualisme, s’ils devenaient la seule forme économique, ne réaliseraient la liberté, qui exige toujours un choix de voies, une pluralité de possibilités. Je sais que les communistes, lorsqu’on leur pose la question de manière pointue, disent qu’ils ne devraient pas avoir d’objection aux individualistes qui souhaitent vivre à leur manière sans créer de nouveaux monopoles ou d’autorité, et vice versa. Mais cela est rarement dit d’une manière vraiment ouverte et amicale ; les deux sections sont beaucoup trop convaincues que la liberté n’est possible que si leur plan particulier est réalisé. J’admets tout à fait qu’il y a des communistes et des individualistes pour qui leurs doctrines respectives, et elles seules, donnent entière satisfaction et ne laissent aucun problème non résolu (à leur avis) ; ceux-là ne seraient pas gênés, en tout cas, dans leur fidélité de toute une vie à un idéal économique. Mais ils ne doivent pas s’imaginer que tous les gens sont constitués selon leur modèle et susceptibles de se rallier à leurs vues ou de rester des adversaires « non réclamés » sur lesquels il ne faut pas gaspiller de sympathie. Qu’ils regardent plutôt la vie réelle, qui n’est supportable qu’en étant variée et différenciée, en dépit de toute uniformité officielle. Nous voyons tous les survivances du communisme antérieur, les multiples rouages de la solidarité actuelle, à partir desquels de nouvelles formes du communisme futur peuvent se développer – tout cela dans les dents de l’individualisme capitaliste tranchant qui prédomine. Mais ce misérable individualisme bourgeois, s’il a fait naître le désir de solidarité, menant au communisme, a certainement aussi fait naître le désir d’un individualisme authentique, libre, désintéressé, où la liberté d’action ne serait plus détournée pour écraser les plus faibles et former des monopoles, comme aujourd’hui.

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Milieux de vie en commun et colonies – E. Armand

Il est de fait que depuis la diffusion sur une grande échelle des idées collectivistes, communistes, coopératives et anarchistes (communistes comme individualistes), il s’est trouvé des partisans de ces doctrines ou de ces conceptions pour tenter de- mettre en pratique leurs théories. Différents mobiles les poussaient : tantôt il s’agissait de démontrer la praticabilité des thèses que leurs opposants prétendaient irréalisables, tantôt on se proposait d’anticiper l’avènement de la Société future ou du « Royaume des Cieux » dont tarde si longtemps la venue, au gré de l’impatience sincère. Certains chrétiens socialistes ou anarchistes visaient tout simplement vivre en marge ou en dehors d’une société dont ils ne pouvaient plus supporter la structure antifraternelle, l’oppression capitaliste ou les bases autoritaires, selon le cas.
Les milieux libres, colonies ou communautés ont soulevé maintes discussions dans les journaux et groupes socialistes ou anarchistes. Leurs adversaires — presque toujours doctrinaires orthodoxes leur ont reproché de ne pas durer indéfiniment (?) ; de subir des échecs qui « nuisent à la propagande ; de créer de petites agglomérations d’indifférents à tout ce qui n’est pas le petit centre où se déroule. leur vie.

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Le communisme anarchiste – P. Kropotkine

« Toute société qui aura rompu avec la propriété privée sera forcée, selon nous, de s’organiser en communisme anarchiste. L’anarchie mène au communisme, et le communisme à l’anarchie, l’un et l’autre n’étant que l’expression de la tendance prédominante des sociétés modernes, la recherche de l’égalité »

Kropotkine est le véritable fondateur du communisme anarchiste, à savoir l’organisation économique communiste accompagnée d’une liberté totale et de l’absence de pouvoir coercitif.

Sa pensée se fonde sur le principe « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » initié par Louis Blanc. Il plaide, en outre, pour l’abolition du salariat et de l’argent remplacés par la prise au tas.

Dans une société communiste il organise la production planifiée en fonction de la demande. Il propose de régler la question de la consommation par la formule « Prise au tas pour ce qui se trouve en abondance, rationnement pour ce qui est rare ». Chaque commune indépendante doit avoir pour objectif prioritaire l’autosuffisance et l’abondance de façon à rendre la vie agréable et à satisfaire les besoins, des plus élémentaires aux plus raffinés.

La Conquête du pain, publié en 1892, est sans doute le livre de Kropotkine qui aura le plus influencé la pensée libertaire dans à sa mise en pratique.

                                                          Tiré de wikipedia

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L’oeuvre de Marx Stirner : L’unique et sa propriété – John-Henry Makay

En guise d’introduction

L’Unique et sa propriété (1844) est un livre qui se fait rare, en réimpression, selon la formule et bien ‘il figure encore sur le catalogue de sa maison d’éditions Stock, c’est la réponse qui est invariablement faite aux acheteurs. En attendant que l’œuvre de Stirner réapparaisse ou soit réédité, nous avons cru bon de traduire les pages que le regretté John Henry Mackay a consacrées a l’Unique dans son livre MAX STIRNER, SEIN LEBEN UND SEIN WERK (Max Stirner, sa vie et son œuvre, originalement écrit en 1898). Nul n’était plus qualifié, selon nous, pour résumer L’unique. Mackay a, pour ainsi dire, ressuscité Stirner, il l’a suivi pas à pas dans son existence tourmentée, il a recherché toutes les traces qu’il avait laissées, il est entré en relation avec ceux qui l’avaient connu et qui vivaient encore, il a retrouvé la maison où il est né a Bayrouth, le 25 octobre 1806 et la tombe où il a été ensevelit à Berlin, le 28 juin 1856.

Cependant, il s’agit ici beaucoup plus d’un adaptation que d’une traduction servile. Ignorant, en effet, quand l’ouvrage de Stirner sera réédité, nous avons compété le travail de Mackay en y intercalant de nombreuse citation destiné à fournir au lecteur une idée exacte de la pensée de l’auteur de L’Unique. Nous avons voulu, pour ainsi dire, donner en cette plaquette l’essence de l’Unique. Toutes les citations ont été tirées de la traduction de Robert L. Reclaire.

E. Armand

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Libertad et le mouvement des causeries populaires – Gaetano Manfredonia

Albert, dit « Libertad », anarchiste individualiste fut le fondateur du journal L’anarchie et des Causeries populaires de Montmartre.

Infirme des jambes, il marchait en s’appuyant sur des béquilles, dont il se servait comme arme dans les bagarres contre la police.

Partisan de vivre l’anarchie dès maintenant, sans concession avec le système en place, il déploya une formidable énergie, jusqu’à sa mort prématurée

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