Archives de catégorie : Ecomarxisme

Moishe Postone, le mode de production capitaliste et l’agriculture cubaine – Ingrid Hanon

Résumé :

Cet article développe une analyse critique de l’œuvre et de la pensée de Moishe Postone. Premièrement, je souligne ses principales contributions à la compréhension du mode de production du capital, de la manière dont les catégories de valeur et de travail abstrait façonnent le procès de travail, et de la reconstitution en cours du temps de travail socialement nécessaire. Ensuite, j’expose sa proposition contradictoire de libérer les travailleurs du capital, tout en considérant l’expérience socialiste cubaine dans le secteur agraire comme point de départ de la critique.

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Marxisme et écologie : Les caractères communs d’une grande transition – John Bellamy Foster

Résumé :

La pensée socialiste réapparaît à l’avant-garde du mouvement pour un changement écologique et social global. Face à l’urgence planétaire, les théoriciens ont exhumé une puissante critique écologique du capitalisme aux fondements de la conception matérialiste de l’histoire de Marx. Cela a conduit à une conception plus globale du socialisme enracinée dans l’analyse de Marx de la rupture entre « le métabolisme universel de la nature » et sa vision du développement humain durable. Ce travail entre en résonance avec d’autres approches pour comprendre et faire progresser une Grande Transition. Une telle transformation sociale et écologique nécessitera une stratégie en deux étapes. Premièrement, nous devons organiser des luttes pour des réformes radicales dans le présent qui remettent en question la logique destructrice du capital. Ensuite, nous devons construire le vaste mouvement qui permettra de mener à bien la longue transition révolutionnaire indispensable à la poursuite du développement et à la survie de l’humanité.

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Le ventre de la révolution : L’agriculture, l’énergie, et l’avenir du communisme – Jasper Bernes

À l’époque où les membres de l’homme n’étaient pas tous d’accord entre eux, comme c’est le cas aujourd’hui, mais où chacun avait ses propres idées et sa propre voix, les autres parties trouvaient injuste qu’elles aient le souci, la peine et le travail de tout fournir au ventre, tandis que le ventre restait tranquillement au milieu d’elles sans rien faire d’autre que de jouir des bonnes choses qu’elles lui accordaient ; elles conspirèrent donc ensemble pour que les mains ne portent pas de nourriture à la bouche, que la bouche n’accepte rien de ce qu’on lui donne, et que les dents ne broient ce qu’elles reçoivent. Tandis qu’ils cherchaient dans cet esprit de colère à affamer le ventre pour le soumettre, les membres eux-mêmes et tout le corps étaient réduits à la plus grande faiblesse. Il était donc clair que même le ventre n’avait pas de tâche inutile à accomplir, et qu’il n’était pas plus nourri qu’il ne nourrissait le reste, en distribuant à toutes les parties du corps ce qui nous fait vivre et prospérer, lorsqu’il a été divisé également entre les veines et qu’il est enrichi de nourriture digérée – c’est-à-dire le sang.

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La géologie de la classe dirigeante ? Daniel Cunha

Résumé :

Andreas Malm et Alf Hornborg ont soutenu dans The Anthropocene Review que le récit de l’Anthropocène devrait être remis en question, car les ressources matérielles de la Terre sont en réalité exploitées et consommées de manière inégale, avec des inégalités entre les classes et les nations. Bien qu’il n’y ait aucun désaccord sur ce point, nous soutenons ici que la notion implicite de contrôle des cycles biogéochimiques mondiaux par la classe dirigeante est déplacée et que le concept le plus fondamental pour une compréhension critique de l’Anthropocène est le fétichisme, c’est-à-dire que l’Anthropocène est caractérisé par un manque de contrôle social (ou de classe). Nous affirmons également que cette discussion théorique est de la plus haute importance politique.

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Énergie, espace et mouvement : vers un cadre pour théoriser la justice énergétique – Alf Hornborg – 2020

Résumé :

Cet article tente d’assembler un cadre conceptuel permettant de comprendre dans quelle mesure une technologie de l’énergie est simplement un moyen de faire travailler la nature, et dans quelle mesure elle est un moyen de faire travailler d’autres segments de la société mondiale. Le passage à l’énergie fossile a inversé la relation entre l’énergie et l’espace, puisque les combustibles fossiles ont désormais permis aux nouvelles technologies de transport d’accéder à des espaces de plus en plus vastes. La vitesse est une mesure du temps nécessaire pour traverser un espace donné et, compte tenu d’une certaine masse et d’une certaine quantité de friction, elle peut être exprimée physiquement comme la dissipation d’une quantité donnée d’énergie. Le progrès technique a des implications similaires pour la productivité et la vitesse du travail : tous deux entraînent une augmentation de la dissipation d’énergie exosomatique qui dépend de l’appropriation du temps de travail incorporé et de l’espace naturel. En dissimulant la dépendance de la technologie industrielle à l’égard des transferts asymétriques de ressources, l’argent à usage général continue de déformer la compréhension conventionnelle de la technologie, même dans la théorie marxiste. Étant donné que la technique est une manifestation du capital, un paradoxe fondamental du marxisme est son aspiration à combiner une critique de l’accumulation du capital avec une vision du progrès technique.

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